Lydie&David

Un humoriste avait écrit: " Le chat a le corps environné de poils".
Image aérienne, vaporeuse, vision de poète...


Chez nous, un mot, un seul, crié avec force et résignation mêlées:" ENCORE!".
Il ne s'agit pas de nouvelles factures, d'une visite non souhaitée ou de tout autre tracas du quotidien.
Non, cela concerne un de mes attributs, celui qui fait naître l'admiration sur toutes les lèvres: ma fourrure.
Mais la beauté d'une fourrure passe par des millions de petits fils de longueurs variables, d'une finesse infinie et autres qualités.
Revers de la médaille, ces fils possèdent la faculté de pouvoir s'échapper, s'envoler, se coller partout.
Vous souriez, humains, car vous l'avez reconnu ce farceur, ce gêneur, ce sournois: LE POIL.
Il adore adhérer au velours des fauteuils, à celui de certains vêtements, noirs de préférence, les jours de sortie.
Le poil se plaît à voleter dans l'air de la cuisine, au-dessus de la table, pour venir se poser sur une pizza, une crème, et la liste est longue.
JO n'aime pas les poils, oh non!!! Il leur voue une lutte sans merci.
Toujours en guerre, souvent en échec. Malgré les peignes, les brosses, les gants spéciaux, il allait cesser le combat inégal, quand, miracle, il a découvert le papier adhésif, monté sur un rouleau, façon peintre.
L'espoir renaissait. Après le brossage classique, le rouleau entre en action, élimine, entraîne, colle tous les poils morts, inutiles à mon charme, poils que je n'ai plus à avaler, donc à vomir par la suite.
Ensuite, le même rouleau devient rouleau de massages.
Je ferme les yeux, je ronronne, mon corps accompagne cette chorégraphie, plus roll que rock.
Bref, je suis bien.
JO semble ravi, croit avoir gagné. En secret, je lance la production de millions d'autres poils, annonciateurs de séances de massages à venir.

Félins velus, ze vous laisse sonzer à vos futurs massazes. Maudits poils, z'en ai un sur la langue.

Vite, le rouleau!

Joe Quattrociocchi